mardi 11 juillet 2017

Interview de Florine Hedal

SUR LE DIVAN
đŸŽ€  À quel Ăąge as-tu commencĂ© l’Ă©criture et pourquoi ?

J’Ă©cris depuis que je suis gamine. Au collĂšge, j’ai eu de plus en plus envie de noircir les pages de mes cahiers. C’est un besoin plus qu’une passion. Les histoires vivent d’abord dans ma tĂȘte et elles prennent tellement de place que les retranscrire est une nĂ©cessitĂ©.

đŸŽ€  Que reprĂ©sente l’Ă©criture pour toi ?

Mon Ă©quilibre ! Sans hĂ©siter. Si je veux ĂȘtre en harmonie avec moi-mĂȘme, ça passe par l’Ă©criture. C’est aussi un remĂšde qui me permet d’Ă©chapper Ă  la rĂ©alitĂ© et Ă  la cruautĂ© de notre monde. 

đŸŽ€ En dehors de l’Ă©criture, qu’est-ce qui te passionne ?

L’Histoire, avec un grand H. Les traces du passĂ© me fascinent. DĂ©crypter une source, l’analyser, la dĂ©cortiquer, la critiquer pour mieux saisir le monde d’hier et ses civilisations, c’est majestueux. Parfois, je trouve une explication rationnelle au fonctionnement de notre sociĂ©tĂ© aujourd’hui et ça apaise le flot de questions qui traĂźne dans ma tĂȘte. 

đŸŽ€  Qui est Florine Hedal dans la vie de tous les jours ?

Une Ă©tudiante lambda en pleine rĂ©orientation que l’on croise dans le mĂ©tro ou au coin d’une rue sans la remarquer, sauf quand elle a oubliĂ© d’essuyer le chocolat au coin de ses lĂšvres, parce qu’en plus d’ĂȘtre gourmande, elle est tĂȘte en l’air ! 

DEVANT LA FEUILLE BLANCHE



đŸŽ€ Tes personnages Ă©voluent dans un environnement particulier, qu’est ce qui t’a inspirĂ© le dĂ©cor de SuprĂȘmes Interdits ? Est-il inspirĂ© de ta vie rĂ©elle?

Plus ou moins. Je n’ai pas eu la chance de vivre dans une Ferme remplie de musiciens ; par contre, j’ai une grande famille trĂšs soudĂ©e. Je n’ai qu’un petit frĂšre, mais j’ai grandi parmi une ribambelle de tantes et de cousins. Petite, c’Ă©tait toujours la fĂȘte Ă  la maison, mes parents ont fait de leurs amis une seconde famille. On retrouve cet esprit fraternel et communautaire dans SuprĂȘmes Interdits.

đŸŽ€  Peux-tu nous parler de ton personnage prĂ©fĂ©rĂ© dans SuprĂȘme DĂ©sir ?

Difficile de choisir ! Mon cƓur balance entre Calista et Basile. J’aime Ă©crire du point de vue de Basile car il est l’enfant terrible et ça me dĂ©foule. C’est un paradoxe Ă  lui tout seul. Il refoule tellement ses sentiments qu’il en est devenu instable et imprĂ©visible. Calista, c’est le doute incarnĂ©. Écrire de son point de vue est plus dĂ©licat, mais je crois bien que c’est ma prĂ©fĂ©rĂ©e. Elle se bride, essaie de rĂ©pondre Ă  la norme et tente de ne pas se perdre. Quand elle dĂ©cide d’ĂȘtre hors des clous, elle trouve un certain Ă©quilibre qui la rend forte et belle.

đŸŽ€  Comment t’es venu l’inspiration de crĂ©er de tels personnages ?

Bonne question ! Calista, je l’ai crĂ©Ă©e en me l’imaginant comme beaucoup de femmes. Raisonnable, parce qu’il faut l’ĂȘtre, mais de nature irraisonnable. IndĂ©cise, parce que ce qu’on a Ă  lui offrir n’est pas ce qu’elle dĂ©sire rĂ©ellement. Basile, quant Ă  lui, je ne sais pas. En fait, il m’est venu comme ça. Pour les personnages secondaires, je trouve l’inspiration partout. Certains partagent des traits de caractĂšre avec mes proches.

đŸŽ€  Quelles sont tes sources d’inspiration ?

J’en ai plein. Parfois c’est le geste d’un inconnu que je croise, parfois c’est une musique, parfois c’est une conversation. Tout est source d’inspiration. J’observe beaucoup le monde qui m’entoure.

đŸŽ€  Pourrais-tu nous donner 3 mots pour dĂ©crire SuprĂȘme DĂ©sir ? 3 mots pour dĂ©crire Basile et 3 mots pour dĂ©crire Calista ?

Comme c’est difficile ! Je dirais attraction, ardeur et frustration pour SuprĂȘme DĂ©sir. Pour Basile : odieux, provocateur et sĂ©duisant. Pour Calista : idĂ©aliste, hĂ©sitante et Ă©nervante.

đŸŽ€ Qu’as-tu Ă©prouvĂ© avant la sortie de SuprĂȘme DĂ©sir ? Crainte, rĂ©jouissance ? Et aprĂšs ?

J’ai flippĂ© ! C’Ă©tait une sensation Ă©trange. J’avais hĂąte et en mĂȘme temps j’avais tellement peur que je n’en dormais plus. J’Ă©tais aussi excitĂ©e que terrifiĂ©e. Bref, je crois que j’avais le trac. AprĂšs, j’ai ressenti du soulagement et un pincement au cƓur ; l’histoire prend vie et je n’ai plus aucune prise sur elle. Il y a une sorte de vide qui se crĂ©e, je dirais, mais c’est magique d’avoir des retours positifs.

đŸŽ€  As-tu de nouveaux projets ? De nouvelles idĂ©es de romans ? Si oui, peux-tu nous en dire un peu plus ?

Des idĂ©es, j’en ai Ă  foison. J’ai plein de projets mais pas assez de temps ! J’en dirai plus quand je verrai Ă  quoi elles ressemblent une fois couchĂ©es sur papier. 

TICS ET MANIES


§  đŸŽ€Dis-nous Florine, quand tu Ă©cris, Ă©coutes-tu de la musique ?

Non. Je crois que je suis un extraterrestre parce que j’ai l’impression d’ĂȘtre la seule. Mais mĂȘme si je le faisais, ça ne changerait rien, car une fois lancĂ©e dans l’Ă©criture, je suis plongĂ©e dans une bulle trĂšs personnelle et plus grand-chose ne m’atteint.

§   đŸŽ€Lorsque tu Ă©cris tes dialogues, les joues-tu Ă  voix haute, les marmonnes-tu ou autre ?

Pas sur le coup. Par contre, quand je me relis, alors oui. Je suis un peu ridicule, mais je les prononce et je m’Ă©coute pour savoir s’ils ne sonnent pas faux.

§  đŸŽ€De toi Ă  nous… grignotes-tu ? SalĂ© ? SucrĂ© ?

De tout ! Mais jamais en Ă©crivant. En fait, quand j’Ă©cris, j’oublie que je peux manger… Je bois beaucoup d’eau cela dit !

§  đŸŽ€Est-ce que lorsque tu es plongĂ©e dans l’Ă©criture, tu te coupes du monde ? Si oui, comment se passe ton retour Ă  la rĂ©alitĂ© ?

Oh oui ! Je suis sur une autre planĂšte. Mon cerveau se met sur pause, mon esprit se vide Ă  mesure que j’Ă©cris et je n’entends plus, je ne vois plus et je ne ressens plus rien. En gĂ©nĂ©ral, le retour Ă  la rĂ©alitĂ© se passe en douceur, parce que j’Ă©cris jusqu’Ă  n’en plus pouvoir, alors quand je termine je vais directement me coucher. Cependant, quand j’Ă©cris en journĂ©e, le retour Ă  la rĂ©alitĂ© est plus difficile. Il faut dire que l’histoire me poursuit, les personnages ne me quittent jamais vraiment. Quand je n’Ă©cris pas, j’y songe et je me fais des films dans ma tĂȘte.

§  đŸŽ€Quand Ă©cris-tu ? As-tu un « rituel d’Ă©criture », des horaires ? 

Pas spĂ©cialement. Je sais que j’aime Ă©crire avec un plaid sur moi parce que sinon je me transforme en glaçon, j’aime aussi ĂȘtre partout ailleurs que sur mon bureau et de prĂ©fĂ©rence semi-allongĂ©e, mais je n’ai pas d’horaires, juste une grosse prĂ©fĂ©rence pour la nuit.

§  đŸŽ€Et pour finir, petit secret d’auteur, prĂ©pares-tu les grandes lignes de ton histoire dans ta tĂȘte, fais-tu des fiches  ou te laisses-tu transporter par l’inspiration ?

Les grandes lignes sont dans ma tĂȘte, et ensuite je me laisse transporter complĂštement.



Merci  Florine d’avoir rĂ©pondu au micro des Glb&r

Et merci Ă  la team de m’avoir proposĂ© cette interview !





La team Girls Love Books & Romance

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