Bonjour Iris Hellen,
Comment vas-tu ?
Peux-tu nous expliquer comment t’est venue
l’inspiration pour ton roman Mad about you ?
Tout est parti d’un article que
j’ai lu sur la prostitution des étudiants en France, et d’un autre sur
l’inflation du prix des études dans les grandes écoles de commerce. J’ai
compris que pour un jeune brillant mais issu d’un milieu modeste, l’accès à
l’excellence avait un coût et que parfois, cela obligeait à des choix
difficiles et malheureux. J’ai voulu traiter de ce sujet, et l’histoire de Mina
– mon héroïne – est partie de là.
Parle-nous de ton roman et des personnages
principaux…
Mina est une jeune fille
intelligente qui fait de belles études dans une prestigieuse école de commerce.
Malheureusement, elle est obligée d’avoir recours à la prostitution pour
financer ses études. Elle est donc escort dans une agence haut de gamme. De ses
rencontres va naître une histoire particulière. La trilogie Mad About You
retrace trois ans de la vie de Mina.
Comment s’est passé ton parcours de
l’écriture à l’édition ?
Je n’avais jamais écrit de roman
avant d’entamer la rédaction de Mad About You. Quand Harlequin m’a proposé de
me publier, ça a donc été une grande surprise. En réalité, j’ai écrit le tome 1
pour mon plaisir, et un peu par défi, pour voir si je serais capable d’imaginer
un univers, des personnages, une intrigue qui tienne la route. Et je dois
avouer qu’écrire des scènes sensuelles, j’adore…
D’où tires-tu ton inspiration ?
De tout ce qui m’entoure :
l’actualité, la vie de tous les jours, ce que me racontent mes amis, un peu de
ma propre vie aussi… Bref, il n’y a pas de limites à mes sources d’inspiration.
À quel moment écris-tu ?
Dans la journée. Impossible la
nuit, car je dors !
As-tu un rituel d’écriture ?
Si oui, lequel… Le silence.
J’admire ceux qui peuvent écrire avec de la musique. Moi j’ai besoin de calme
pour laisser courir mes doigts sur le clavier.
Que représente l’écriture pour toi ?
C’est une activité à mi-chemin
entre mes deux premières vies (finances puis bijouterie joaillerie) :
c’est en même temps créatif et cérébral. J’aime beaucoup. J’ai l’impression
qu’à ce moment bien précis de ma vie, c’est tout-à-fait ce dont j’avais besoin.
Comme s’il fallait que j’aie vécu tout ce que j’ai vécu auparavant pour enfin
pouvoir me lancer dans la fiction écrite. Bref, c’est incontournable à l’heure
actuelle.
Lorsque tu décides de prendre un moment
pour toi, que fais-tu ?
Ca dépend où je suis. En ville
j’aime me cultiver et je cours voir des expos, des concerts, des films… En
vacances j’aime buller sur une plage ou faire de la plongée sous-marine.
Es-tu sensible aux critiques ? Comment te
sens-tu à la sortie d’un roman ?
Bien sûr que je suis sensible aux
critiques ! Qui ne le serait pas ? Mais j’accepte toujours une critique du
moment qu’elle est constructive, du moment qu’on me dit pourquoi on n’a pas
aimé ce que j’ai écrit. Et j’essaie de m’améliorer en conséquence. Par exemple,
pour mon prochain roman, j’ai choisi le procédé du point de vue multiple, celui
de l’héroïne et celui des autres protagonistes. C’est en effet une critique qui
est souvent revenue de la part des lecteurs, qui semblent adorer pouvoir
comprendre comment pensent l’ensemble des personnages. J’espère ainsi que la
prochaine sortie de roman sera plus paisible que la première : qu’est-ce
que j’ai pu psychoter à cette occasion, c’est fou quand j’y repense !
Si tu pouvais passer un moment avec un
auteur et lui poser une seule question, ce serait qui et quoi ?
LS Hilton (auteur de Maestra et
Domina) et « comment as-tu trouvé la force d’oser écrire cela ? ». Je
suis admirative des gens qui osent écrire des choses différentes, et tant pis
si cela choque.
As-tu de nouveau projets littéraire ? Si
oui, peux-tu nous en parler…
Oui, un nouveau roman en cours
d’écriture. En un seul tome cette fois-ci. Qui part d’un élément
autobiographique et qui ensuite se développe dans la pure fiction. Et qui aura
lieu aux Etats-Unis, dans le Deep South.
Qu’est-ce qui t’a poussé vers
l’écriture ?
A une certaine période de ma vie,
j’ai lu beaucoup de New Romance. Et si j’ai beaucoup admiration pour certaines
auteures (Mia Sheridan, Angela Behelle, Christina Lauren à leurs débuts), je
trouve que pour le reste c’est parfois un peu trop « américain » et
donc stéréotypé. J’ai donc voulu voir si je serais capable d’écrire quelque
chose qui soit plus dans la sophistication et dans la French Touch. En gros, je
me suis lancée par jeu et par défi.
Qu’est-ce qu’il y a sur ta table de chevet
?
Des bijoux, des livres et une
très belle lampe en céramique perforée qui a été créée par un duo de créateurs
du sud de la France. Le soir, quand je lis au lit, ça projette des jeux de
lumières sur les murs et le plafond et c’est juste magique !
Quelle question aimerais-tu répondre ?
Quel serait ton vœu après cette
première expérience de Mad About You ? Et je répondrais : être publiée en
livre papier et être invitée à des séances de dédicaces dans des salons ou bien
des librairies. Le numérique a énormément d’avantages mais malheureusement, il
ne permet pas la proximité avec les lecteurs. Or pour un auteur, qu’il y a-t-il
de plus enrichissant qu’un contact avec les lecteurs ? Si vous connaissez une
bonne fée un peu désœuvrée…
Où peut-on trouver tes romans ?
La trilogie Mad About You est
disponible en version numérique sur toutes les plateformes existantes. C’est
l’intérêt d’être publié chez un grand éditeur comme Harlequin.
Merci d’avoir répondu à nos
questions J
Merci à toute l’équipe de Girls
Love Books and Romance. L’idée des focus sur les auteurs est juste géniale !
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